
Les métiers de la production
Les métiers de la production sont ceux qui permettent d’organiser, de planifier et de suivre les actions pour atteindre les objectifs de production dans les conditions de sécurité et dans le respect des hommes et femmes de la filière. Ils interviennent au niveau de la conception de produits, l’organisation de la chaine de fabrication ou du contrôle qualité par exemple.
Foreur-mineur boutefeu
Le foreur-mineur boutefeu travaille directement sous l’autorité du chef de carrière. Il est chargé de réaliser les différents plans de tir en fonction des types de carrières et des matériaux à extraire. Un tir d’explosif permettant l’abattage des matériaux en carrière de granulats de roches massives est totalement différent de celui qui consiste à désolidariser une masse de roches ornementales destinées ensuite à la découpe et la réalisation d’éléments préfabriqués de décoration de sol ou de mur.
Le foreur réalise le forage des trous de mine à l’aide d’un matériel adapté. Il observe un plan de forage préalablement établi ainsi que les règles de sécurité attachées à son poste.
Le mineur boutefeu réalise les travaux d’abattage de la roche par l’emploi d’explosifs, en respectant et en faisant respecter les règles de sécurité. C’est lui qui déclenche le tir.
Dans certaines entreprises, forage et minage sont assurés par le même professionnel.
Portrait
Jean-Pierre, mineur boutefeu
« J’aime mon métier ; je vis avec la pierre ! »
En charge des tirs de mine dans une carrière de granulats, Jean-Pierre apprécie « son autonomie par dessus tout », ne rendant compte qu’au directeur du site. Titulaire d’un BEP agricole, il fut ouvrier agricole, marin pêcheur et maçon. Après 12 ans de « petits boulots », il apprend le métier dans une carrière de granite et passe le diplôme l’autorisant à pratiquer seul.
Sa règle d’or: la sécurité. Elle passe par la minutie, la rigueur et l’attention.
Selon les commandes de granulats et l’exploitation des fronts d’extraction, l’homme organise son travail pour un approvisionnement adapté aux différents besoins en matériaux. Il commence par établir son plan de tir en fonction de l’inclinaison de la tranche à faire sauter, sa hauteur, la nature de la roche, la présence d’eau…
Après avoir réalisé les forages utiles, il commande les explosifs, les réceptionne et « charge le tir ». Ensuite, il place les détonateurs, puis s’assure suivant une procédure « que personne n’est dans les parages ». Après toutes ces précautions et le personnel étant placé pour interdire l’accès à la zone de tir, l’explosion peut avoir lieu, le but étant d’abattre la masse de pierre.
Jean-Pierre juge son travail « motivant, intéressant, indépendant et toujours différent : il n’y a pas de forage ni de tirs semblables ». De plus, il effectue des forages ou réalise des « minages » sur d’autres sites de la même entreprise.
Filières de formation et diplômes
De nombreux CAP et BEP techniques peuvent mener à ce poste, à condition de posséder le certificat professionnel de préposé aux tirs : CPT.
Conducteur d’engins de carrière
Son métier consiste à conduire un engin de chantier lourd affecté aux travaux d’extraction, de chargement et de transport des matériaux de carrière.
Il conduit des engins comme la pelle hydraulique, le chargeur, le tombereau (encore appelé dumper)… pour découvrir le gisement, extraire le matériau, charger, déplacer les matériaux d’un point à un autre de la carrière. Il veille aux conditions de sécurité des personnes et des biens dans le déplacement des charges.
Indépendamment de la conduite, il vérifie l’état de marche de l’engin et effectue les réglages nécessaires compte tenu de la nature du travail demandé. Il vérifie l’état des sols ou des matériaux devant être l’objet de manipulations. Il adapte la conduite de l’engin aux opérations effectuées en observant toutes les mesures de sécurité. Il effectue les opérations d’entretien courant de l’engin (graissage, contrôles des niveaux…). Il peut réaliser de petits dépannages et alerter le service d’entretien en cas d’anomalie. Il est généralement spécialisé par type d’engin (chargeuse, pelle hydraulique, dumper).
Aimant obligatoirement la vie de plein air, le conducteur d’engins est généralement fier de sa fonction : son travail nécessite de grandes qualités de sang froid et de prudence dans l’exécution des manœuvres.
Le conducteur d’engins exerce son activité dans les carrières ou sur les chantiers de travaux publics.
Portraits
Jérôme, conducteur d’engins de carrière
« J’aime ce que je fais » affirme Jérôme, 27 ans, conducteur d’engins en carrière. « Faut pas croire, ce n’est jamais la même chose ! » Il conduit plusieurs matériels, utilise diverses techniques « et aucun chantier n’est pareil ».
En 1999, il débutait chauffeur de dumper, camion à grandes roues d’une charge de 50 tonnes. Depuis un an, il conduit un chargeur à chenilles. L’engin remplit les dumpers de roche brisée par les tirs de mines. « Un chantier se prépare pour optimiser les opérations ». Il faut trouver le bon emplacement de chaque camion et savoir attaquer la roche en sécurité tout en allant vite. Certains cailloux pèsent jusqu’à 500 kg : une vigilance de tous les instants s’impose pour éviter les chutes. « Chaque chantier est un challenge » explique Jérôme, les yeux brillants de satisfaction.
Le métier demande « adresse, sens de l’observation, calme, attention et minutie ».
Si le conducteur apprécie de couper le contact de son engin en fin de journée, il se voit encore à ce poste dans 10 ans. Il ressent « une fierté à mener des engins de cette puissance ». Un choix réfléchi : après un BEP électronique et le niveau Bac génie électronique, il s’est interrogé sur son intérêt pour le secteur. Suivent 3 ans au montage de machines agricoles. Il veut changer, s’essaie à la carrière et s’y plaît.
Jennifer, Ludivine et Marie, conductrices d’engins de carrières
Jennifer
Ludivine
Marie
Filières de formation et diplômes
- CAP conducteur d’engins de Travaux Publics.
- BP Conducteur d’engins de Travaux Publics.
- CQP Conducteur d’engins de carrière.
Agent de préfabrication de l’industrie du béton
L’agent de préfabrication réalise des produits en béton sur mesure en petites séries à partir d’un moule.
Panneaux, dalles, escaliers, murs, pièces spéciales en béton pour réseaux d’assainissement ou travaux de génie civil, tels sont les produits en béton façonnés par l’agent de préfabrication. Il intervient lorsque les pièces à fabriquer ne peuvent être réalisées en série sur une ligne de production. C’est le spécialiste du « sur mesure » ! La première étape de son travail consiste à configurer le moule à partir de plans fournis par le bureau d’études puis de réaliser les armatures. Après avoir vérifié la qualité du béton, l’agent de préfabrication effectue alors le coulage. Le démoulage de la pièce en béton une fois effectué, il peut procéder à la finition ou au traitement de surface, puis au contrôle avant livraison sur chantier. Un sens de l’observation, de l’autonomie et une exigence du travail bien fait sont nécessaires à l’exercice ce métier, l’un des nombreux métiers du bâtiment.
Aptitudes : Autonome, Curieux/Observateur, Ingénieux
Portrait
Philippe, agent de préfabrication
Sa spécialité : fabriquer des poutres en béton. Mais pas n’importe quelles poutres : celles qui servent à la construction des ponts en béton. Elles sont difficiles à réaliser parce qu’elles peuvent avoir une forme de voûte. « Les réaliser demande des compétences techniques développées », souligne Philippe, agent de préfabrication dans l’industrie du béton, après avoir suivi une formation par alternance.
« Pour concevoir une poutre en béton armé », poursuit-il, « j’utilise des armatures métalliques que je coffre. »
Avec un impératif : respecter le plan fourni par le bureau d’études. « Puis, je coule le béton. » Un travail jamais monotone, car, si les poutres se ressemblent, elles ne sont jamais totalement identiques ! Ce qui exige, à chaque fois, un réel savoir-faire, comme en offrent des emplois dans la construction.
Filières de formation et diplômes
- CQP Agent de préfabrication
Pilote d’installations automatisées de l’industrie de béton
Le pilote d’installations automatisées veille au bon fonctionnement de la ligne de production de produits en béton dans le respect des objectifs de quantité et de qualité et des consignes de sécurité. Quel est le professionnel qui programme les paramètres sur le système de gestion automatisée et surveille la ligne de fabrication ? Le pilote d’installations automatisées. Blocs, bordures, dalles, pavés, tuyaux… C’est l’homme des grandes séries de produits industrialisés. Il exploite les informations transmises par le système informatique et procède aux réglages nécessaires pour corriger les dérives observées.
La maintenance relève également de ses compétences : il détecte les anomalies et fait intervenir après un premier diagnostic, le technicien de maintenance en cas de panne. Un impératif : travailler en sécurité. Et respecter les objectifs de quantité et de qualité. Véritable chef d’orchestre, le pilote coordonne et gère, à partir d’une salle de contrôle, l’ensemble des installations automatisées.
Ce métier est également accessible par une formation par alternance.
Portrait
Grégory, pilote d’installations automatisées
Fabriquer des produits en béton de qualité, c’est ce qui plaît à Grégory, 22 ans, pilote d’installations automatisées dans une entreprise de production de parpaings pour le bâtiment, après avoir suivi une formation par alternance. Un travail minutieux : Si un décalage de quelques millimètres se produit sur une machine, le parpaing n’aura pas les bonnes dimensions !
Il est donc essentiel de régler la machine au mieux. Des problèmes liés à la qualité du béton peuvent ainsi se poser explique Grégory, qui doit tester ainsi la résistance du béton.
Car, si celle-ci ne correspond pas aux normes, il faudra modifier le réglage du programme de production.
La fabrication de produits nouveaux, qui entraîne toujours de nouveaux réglages sur la ligne de production, me plait également beaucoup, ajoute le jeune professionnel.
Le pilote d’installations automatisées veille au bon fonctionnement de la ligne de production de produits en béton dans le respect des objectifs de quantité et de qualité et des consignes de sécurité.
Filières de formation et diplômes
- Titre professionnel TPMCI (Technicien de Production des Matériaux pour la Construction et l’Industrie), option industries du béton
- CQP Pilote d’installation
- CAP ou BEP des secteurs de la mécanique, de l’électricité, de la serrurerie, de la chaudronnerie d’installations
- BAC Professionnel maintenance des systèmes mécaniques automatisés (MSMA)
Agent technique d’unité de production de béton
Il assure les travaux plus ou moins complexes de maintenance mécanique, électrique… des matériels et équipements.
L’agent de maintenance réalise l’entretien préventif, le réglage et le dépannage des matériels et des équipements de la production en prenant en compte les impératifs de gestion, de qualité des produits et de communication avec les services de l’entreprise. C’est un poste clef pour le bon fonctionnement des installations de la centrale.
Portrait
Sébastien, agent de maintenance
« Chaque jour, je me rends sur l’une des 16 centrales à béton de l’entreprise, en Bretagne ou Basse-Normandie ». Sébastien aime l’imprévu du poste : « Souvent, le matin, je ne sais pas où j’irai car le planning est bouleversé par les impératifs d’intervention ».
Pour cet agent de maintenance, l’intérêt réside aussi dans l’autonomie et la responsabilité. « Je gère mon temps » insiste-t-il. D’apprécier la variété du travail : « J’installe, j’entretiens et répare en chaudronnerie, mécanique, pneumatique et hydraulique ». Il fait aussi des dépannages en électricité et automatisme. Intégré à une équipe de 4 personnes, Sébastien acquiert des compétences au fil des ans. Sa polyvalence le rend serein pour l’avenir. « Peut-être serai-je encore dans l’entreprise dans 10 ans. Mais, en ayant fait ses preuves, le métier offre d’importantes possibilités d’évolution ». Des relations difficiles avec l’enseignement classique lui avaient fait quitter le lycée professionnel à 18 ans, au niveau de la 3e. Après 7 mois dans l’entretien automobile, un voisin, salarié de l’entreprise, l’informe que son entreprise recherche un jeune en contrat d’apprentissage pour son service maintenance.
Il signe et débute un CAP d’agent de maintenance au CFA UNICEM de Louvigné-du-Désert. 2 ans après, il rentre dans un CFA du bâtiment pour 24 autres mois d’apprentissage, sanctionnés par un CAP BEP d’électrotechnique. A 26 ans, le jeune homme compte déjà 8 ans de métier !
Filières de formation et diplômes
- CQP CAP Agent de Maintenance en Matériels TP
- CQP Agent de Maintenance des Matériels de Travaux Publics, Mention Hydraulique Électronique
- Technicien de production de matériaux pour l’industrie (TPMCI) option béton prêt à l’emploi
Fiche métier : R4-FicheMetiers-agent tech centrale beton
Pilote d’installations de traitement des granulats
Le pilote d’installations de traitement des granulats réalise le programme de fabrication de la journée en mettant en œuvre la chaîne de traitement des matériaux afin d’obtenir des produits finis (granulats) qui répondent aux besoins techniques des clients. Les installations de traitement sont en général situées sur le site même ou à proximité de la carrière.
Il met en route l’installation de traitement à vide pour contrôler la fiabilité des équipements. Il règle les appareils en fonction du programme de fabrication. Il conduit l’installation après mise en charge à partir du pupitre des commandes en veillant au bon déroulement de la production. Il contrôle l’obtention de la qualité requise, visuellement ou à partir des informations centralisées sur le poste de conduite. Il signale les dysfonctionnements et anomalies, et fait intervenir le service maintenance pour les incidents qu’il ne peut résoudre. Il veille au respect des procédures de qualité et des règles de sécurité.
Son travail nécessite de bonnes connaissances techniques, ainsi qu’un esprit de décision et sens de l’observation.
Le pilote d’installation de traitement des granulats est responsable d’une chaîne de traitement : surveillance de la fabrication, stockage des produits, entretien de l’installation.
Portrait
Jean-Claude, conducteur d’installation
CAP de mécanique automobile en poche, Jean-Claude travaille dans un garage jusqu’à 19 ans, puis il rentre au service entretien d’une exploitation de carrière. 10 ans plus tard, la direction lui confie la responsabilité d’une usine de concassage, broyage et criblage. Il se « forme sur le tas, apprenant avec les anciens » et suit plusieurs stages internes dispensés par les constructeurs d’installation. À 46 ans, il compte bien « continuer à ce poste ».
« Sens de l’organisation, minutie, rigueur et sérieux sont essentiels. Il faut aussi être disponible, aimer la mécanique et le métier » explique l’agent de maîtrise. S’il a une obligation de résultat, il apprécie de disposer de « beaucoup d’autonomie ».
Chaque matin, il contrôle leur bon fonctionnement puis les surveille dans la journée. Les appareils se dérèglent au fil des heures et nécessitent de fréquents réglages.
Jean-Claude manage 3 conducteurs de machines et un homme de nettoyage. Responsable de la maintenance, il gère le stock de pièces détachées et organise le travail quotidien des 4 mécaniciens. En effet, le site produit 2 millions de tonnes de granulats par an et des pièces sont à changer régulièrement.
Filières de formation et diplômes
- Titre professionnel TPMCI (Technicien de Production des Matériaux pour la Construction et l’Industrie), option granulats
- Niveau d’entrée : CAP et BEP Mécanique, Electricité, Serrurier, Chaudronnerie…
- Bac Pro Maintenance de systèmes mécaniques automatisés
- CQP Pilote d’installations de traitement de granulats (titre reconnu par la profession des Producteurs de Granulats)
Scieur sur grand disque
Sa bonne connaissance du matériau lui permet d’exécuter les programmes de sciage dans les meilleures conditions. Il positionne les blocs sous les machines et assure la programmation informatique du sciage. Le déchargement des tranches et leur distribution dans les ateliers et la gestion du parc à blocs peuvent également faire partie de ses tâches.
Portrait
Patrick, scieur sur grand disque
Fort d’un CAP de mécanique générale et d’ajusteur fraiseur obtenu au lycée professionnel, Patrick découvre le monde du travail avec des atouts. Après un emploi d’un an en CDD, il décide de « rentrer dans le granit » au sein d’une entreprise. Il y passe 18 ans, devenant tour à tour polisseur, scieur sur « petites débiteuses » puis scieur sur « grands disques », responsable de la coupe et des achats de blocs. En 1998, un licenciement économique bouleverse son parcours ; une société l’embauche alors comme scieur sur grands disques.
Avec un chariot élévateur, Patrick place les blocs sur des cadres métalliques et les positionne sur les trois bancs de débit dont il assure la conduite. Il programme les machines en fonction de la taille du bloc et de l’épaisseur voulue des tranches, sachant que la coupe s’opère à raison d’environ 0,80m²/h et varie de 3 à 20 h selon la taille des blocs. Charge à lui d’approvisionner les scies qui fonctionnent 24h sur 24 : « je réserve les plus gros blocs pour la nuit ». « Le travail me plaît car je suis autonome. Je prépare ma journée avec le contremaître puis m’organise et gère mon temps selon les commandes ».
Filières de formation et diplômes
- CAP Tailleur de pierre du bâtiment et de la décoration
- CAP Marbrier de la décoration intérieure et du bâtiment
- BP Métiers de la pierre
Conducteur de machines de sciage et de façonnage de la pierre
Le conducteur de machines de sciage et de façonnage de la pierre assure le pilotage des machines automatiques ou semi-automatiques qui interviennent aux différentes étapes de la fabrication des produits : sciage des blocs, débitage formatage des tranches, traitement des surfaces…
Les manutentions étant très importantes et délicates, ce poste demande une bonne organisation du travail et une attention particulière.
Portrait
Jérôme, conducteur de machine de sciage
Un parcours pas banal que celui de Jérôme. Après un CAP – BEP d’électricien, il travaille 7 mois dans une banque puis s’engage dans l’armée pour 9 ans. Il y suit une formation équivalente à un BTS de mécanicien en aéronautique. Il passe ensuite 18 mois dans une société de câblage aéronautique puis 12 mois comme câbleur sur avions. En 1998, il rentre dans une entreprise de granit des Côtes-d’Armor pour, après 5 années, succéder au contremaître de l’activité voirie qui atteindra alors l’âge de la retraite.
En charge d’une débiteuse, Jérôme conduit aussi une machine à fil diamanté qui réalise des formes variées de stèles de monuments funéraires. Il recopie sur ordinateur le dessin conçu par un créatif et le rentre dans le programme de la machine qui exécute automatiquement la découpe de la stèle selon le motif retenu.
Agent de maîtrise à 34 ans, il « redécouvre le management après l’armée » et apprécie l’univers du granit, « un domaine méconnu et pourtant très intéressant, même s’il est exigeant ». Peu à peu, il passe sur tous les postes en fonction des remplacements utiles afin de bien maîtriser les savoir-faire et difficultés de chacun d’eux.
Sa polyvalence lui permet également de réaliser une activité à temps partiel d’agent des méthodes et il a déjà participé à la formation de deux personnes sur des postes d’atelier.
Filières de formation et diplômes
- CAP Tailleur de pierre du bâtiment et de la décoration
- CAP Marbrier de la décoration intérieure et du bâtiment
- BP Métiers de la Pierre
- Bac Pro Maintenance des Systèmes mécaniques automatisés.
Chef de carrière
Le chef de carrière assure l’ensemble des responsabilités liées à l’exploitation d’un gisement de matériaux, aussi bien en matière de granulats, sables et graviers, d’autres roches, argiles, gypse…, que dans le domaine des roches ornementales. Son métier varie en fonction de la roche à exploiter et des techniques utilisées.
Il organise la gestion et le suivi de la production, de l’extraction à l’expédition des produits, sur les plans humain et matériel, en développant une démarche qualité, sécurité et environnement. Son but est d’optimiser le rendement de l’activité de la carrière.
Il gère les personnels : Qui est présent ? Qui part en congés ? Quels sont les horaires des uns et des autres ? Quels problèmes humains ? Qui a besoin d’une formation ? Qui peut bénéficier d’une promotion ? Le chef de carrière est un meneur d’hommes.
Il a également en charge le matériel utilisé dans la carrière : état des engins, niveaux de sécurité, pièces détachées et de rechange, maintenance, entretien. Autant de tâches qu’il ne réalise pas forcément de façon directe, mais qui sont sous sa responsabilité.
Il participe avec d’autres spécialistes à la mise au point, et valide les techniques d’extraction utilisée dans la carrière. Le chef de carrière est le responsable de l’exploitation d’un gisement (sables, graviers, gypse, roches diverses…) .
Un autre volet de son travail consiste dans l’élaboration du budget et le suivi des dépenses inhérentes au fonctionnement de la carrière.
Il suit et conseille ses clients sur les produits adaptés à leurs besoins. Il a en responsabilité les problèmes de sécurité et d’environnement.
En un mot, le métier de chef de carrière est un métier très complet qui nécessite à la fois des qualités humaines, techniques et commerciales.
Portraits
Pierre, adjoint au chef de carrière dans une carrière de granite
Dès l’enfance, Pierre aime suivre son père qui, en plus de 30 ans, a gravi tous les échelons du métier et dirige une carrière en Bretagne. Très vite, le fils n’envisage pas d’autres domaines d’activité. Il enchaîne BEP Construction et Entretien de routes, Bac professionnel TP et Certificat de Qualification Professionnelle de chef de carrière sur 2 ans.
Jean-Luc, chef de carrière depuis 10 ans assure sa formation sur le terrain. L’homme a appris le métier sur le tas et, à 46 ans, compte déjà 27 ans de carrière.
A l’âge de 22 ans, Pierre le seconde. « Prendre la roche et la transformer me passionne ». L’intérêt du métier : « sa diversité : diriger le minage des blocs, conduire les matériels, surveiller les installations… » La fonction réclame le sens des relations, « beaucoup de disponibilité » et une grande réactivité, comme en cas de panne. Elle demande aussi le sens de l’organisation. « Nous devons respecter un coût de revient d’exploitation avec un parc de matériels important : 7 dumpers, 4 pelles à chenilles, 4 chargeurs à pneus, 1 concasseur mobile et 2 fixes ». Chaque poste doit être optimisé en toutes circonstances.
« L’expérience acquise au fil des ans est importante ; il faut 5 à 6 ans avant de maîtriser l’ensemble du métier » estime Pierre. Son avenir professionnel ? La carrière ! « Si je devais en sortir, ce serait pour aller dans les TP ».
Laurent, chef de carrière de granulats alluvionnaires
Laurent, 35 ans connaît l’univers de la carrière depuis longtemps. Son père travaillait dans ce secteur d’activité. Aujourd’hui, Laurent dirige un site d’exploitation de sables et graviers dans la vallée de la Seine, près de Rouen. Il fournit des matériaux pour alimenter des centrales à béton, des chantiers de Travaux Publics et des usines de préfabrication de produits en béton (parpaings, poutrelles, cloisons, escaliers…). Il gère une vingtaine d’hommes et des matériels et engins de chantier très coûteux.
Valérie, chef de carrière
Filières de formation et diplômes
- Ingénieur de travaux (Grandes exploitations).
- DEUST, Licence Professionnelle, Pierres et Granulats.
- Différents BTS techniques.
- CQP Certificat de Qualification Professionnelle : Chef de Carrière.
- MC Mention Complémentaire : Exploitation de carrières et traitement des granulats.
De nombreux chefs de carrières sont issus de la promotion interne au sein des entreprises.