Parution de la Lettre Mensuelle de Conjoncture de septembre 2025

Signaux et horizons contrastés

C omme on pouvait s’y attendre, la rentrée politique a encore été très chahutée en France, avec la nomination d’un nouveau premier ministre (le 4e depuis un an), en réponse à l’échec du vote de confiance sollicité par François Bayrou pour confirmer ses orientations budgétaires.

En attendant la constitution du gouvernement Lecornu et les grandes lignes de la future Loi de Finances 2026, le manque de lisibilité institutionnelle pèse sur la confiance des agents et fragilise la capacité de l’Etat à juguler ses déficits publics. Dans un contexte géopolitique international déjà très perturbé, la sanction des marchés financiers face à la montée de l’endettement public se traduit par une hausse des taux longs qui, de fait, fait planer la menace d’un relèvement des taux d’intérêt à l’habitat.

Le réveil graduel du marché immobilier neuf et le redressement de l’activité constructive, à l’œuvre depuis quelques mois grâce au recul des taux de crédit bancaire et à quelques mesures de soutien (PTZ, rachats Action Habitat…), pourraient souffrir de ces atermoiements politiques dans les prochains mois.

Pour l’heure, l’activité des matériaux continue de reculer sur les douze derniers mois même si une nette modération des rythmes de repli se constate. Les granulats, en quasi-stabilisation, profitent un peu d’une dynamique positive dans les travaux publics, qui commence toutefois à s’essouffler, tandis que le BPE, toujours en net recul, peine à se redresser et à sortir de la crise.

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