Construire mieux en consommant moins

La véritable prise en compte des enjeux du développement durable du secteur de la construction ne peut s’analyser que sous l’angle du cycle de vie global des matériaux utilisés.

Construire avec des matériaux minéraux c’est non seulement s’assurer d’une construction respectueuse des trois piliers du développement durable : économique, environnemental, social, mais aussi d’une gestion maîtrisée de la ressource, de favoriser les boucles courtes, de bâtiments économes en énergie, d’une fin de vie faisant la part belle au recyclage et à la valorisation des matériaux.

Ressource et recyclage

L’UNICEM et ses membres ont fait du recyclage et de la valorisation des ressources leurs priorités en développant des actions qui s’attachent :

  • à optimiser les gisements naturels par une gestion raisonnée et adaptée aux stricts besoins des chantiers,
  • à valoriser toujours plus de matériaux inertes,
  • à réaménager les sites d’extraction pour offrir aux territoires de véritables lieux de vie et des écosystèmes riches de biodiversité.

Cette expérience est aujourd’hui reconnue par de nombreuses filières industrielles qui suivent l’industrie de l’extraction minérale comme un référent de l’économie circulaire.

Construire plus, consommer moins

Croissance démographique continue et urbanisation exponentielle sont synonymes de nouveaux besoins en termes d’infrastructures, de construction de logement, de mobilité et de confort.
Dans cette perspective, l’accès à la ressource au plus près des besoins des territoires est vital.

Une exigence qui génère dans le même temps près de 270 millions de tonnes de « déchets », des matériaux inertes issus de la déconstruction.

Grâce aux efforts recherche-développement des membres de la filière, les matériaux de déconstruction connaissent une seconde vie et deviennent une nouvelle ressource « recyclée ». Ou comment faire des matériaux de déconstruction une nouvelle ressource utilisable.

Une mission d’utilité publique

Le savoir-faire développé pour le recyclage des matériaux de déconstruction et les infrastructures développées à cet effet, permettent à la filière extractive de produire également des matériaux utilisés dans les sous-couches des routes à partir de déchets industriels : des laitiers des hauts fourneaux et autres résidus d’ordures ménagères (mâchefer).

Recycler toujours plus : Recybéton

Le programme national Recybéton, qui fédère depuis 2012 quarante-sept partenaires de la filière construction dont l’UNICEM, ambitionne de relever les défis techniques, scientifiques, logistiques et normatifs afin d’accroître très fortement l’utilisation de granulats, sables et ciments recyclés dans le béton.
Après trois ans d’études, les résultats démontrent la faisabilité d’une valorisation du béton dans de nouveaux bétons disposant de performances comparables aux produits de première origine.
Une démarche qui ouvre la perspective de recycler chaque année près de 20 à 25 millions de tonnes de matériaux de déconstruction.

En savoir plus sur Recybéton

Le remblayage, une opportunité pour les territoires

L’aménagement du territoire et les projets des grandes métropoles génèrent d’importants volumes de terres inertes issues des travaux de terrassements ou d’excavation, complétées par des matériaux inertes de déconstruction.

Loin d’être considérées comme des déchets à éliminer, ces matériaux sont en grande majorité valorisés pour devenir une ressource précieuse pour le remblayage des carrières suivant un processus exemplaire parfaitement maîtrisé.

Cette stratégie vertueuse menée par les exploitants de carrières offre aux territoires de réelles opportunités d’aménagement en espaces paysagers et boisés accueillant une riche biodiversité, en terres cultivables mais aussi en bases de loisirs.

Quand les déchets deviennent des ressources

Pour développer encore le recyclage des déchets du BTP, les pouvoirs publics peuvent compter sur les 2500 carrières en activité en France pour traiter et stocker les déchets inertes du BTP.

Aujourd’hui, le taux de performance de la filière « inertes » atteint 70% et le taux de recyclage (c’est à dire par rapport au potentiel de recyclage) atteint 80%.

Les sites d’extraction présentent pour le recyclage des déchets inertes des atouts majeurs :
par le recyclage, elles sont à l’origine de la création de nouvelles ressources,
elles limitent les impacts environnementaux et économiques des transports en pratiquant le double flux,
elles connaissent parfaitement les attentes des marchés qu’elles fournissent au quotidien,
en tant qu’installations existantes, elles sont mobilisables rapidement avec peu d’investissements nouveaux.

Optimiser les gisements naturels

Pour optimiser l’exploitation des gisements, les membres de l’UNICEM déploient de nouvelles techniques permettant d’accroître les rendements d’exploitation :

  • lavage et traitement à la chaux des terres extraites ;
  • valorisation de résidus de terres moins nobles comme l’argile pour de nouvelles applications dans le bâtiment ou d’autres activités.

Cette orientation est prometteuse puisque dans les carrières les plus performantes, la quasi-totalité des minéraux utiles sont exploités.

Environnement

Concilier l’approvisionnement durable des territoires en matériaux minéraux et la préservation de l’environnement constitue l’ambition première des entreprises de l’UNICEM.

Au-delà du cadre règlementaire très exigeant, la profession relève les défis environnementaux et sociétaux en proposant deux démarches de progrès continu à ses adhérents : Cap environnement et Label RSE. Fondées sur l’échange de bonnes pratiques et la collaboration avec les parties prenantes, ces démarches collaboratives sont portées par l’association UNICEM entreprises engagées.

Progrès et bonnes pratiques

Comme toute activité industrielle, l’exploitation d’une carrière engendre des impacts sur l’environnement. Afin de les connaître avec précision, de les quantifier et de les maîtriser, des études sont régulièrement menées par l’UNICEM et ses membres conjointement avec les experts issus du monde scientifique et associatif.

Cette base de connaissances permet ensuite d’identifier les solutions techniques et pratiques pour limiter les impacts au moment de la conception des installations, durant et en fin d’exploitation.

Ces études scientifiques et guides pratiques sont destinés :
aux exploitants de carrières pour les accompagner dans leur démarche de progrès environnemental,
aux parties prenantes et riverains pour présenter des politiques d’amélioration fondées sur la transparence et le partage des bonnes pratiques.

Limiter les impacts industriels

La préservation de l’environnement au sein des sites d’extraction et en périphérie s’articule autour de 5 enjeux majeurs :

  • Poussières : Les émissions de poussières peuvent occasionner des nuisances sur l’environnement et sur la santé. Les professionnels multiplient les actions contre les émissions de poussières par la mise en place de dispositifs techniques.
  • Bruit et vibrations : La réduction de ces impacts environnementaux s’appuie sur des mesures acoustiques précises afin de déterminer les lieux et les sources de bruit et vibrations. Les professionnels adaptent leur activité pour limiter les émissions de bruit avec des mesures qui ont prouvé leur efficacité.
  • Energie et climat : Les industries de carrières sont peu énergivores, elles contribuent à lutter contre le réchauffement climatique grâce aux actions en faveur de la préservation de la biodiversité.
  • Eau : Qu’il s’agisse des eaux de procédés ou des incidences sur les eaux superficielles et souterraines, les professionnels répondent aux normes strictes en vigueur comme l’utilisation en circuit fermé des eaux de procédés.
  • Déchets : Si l’activité extractive génère des déchets non dangereux (boue, bois, métaux) et dangereux (huiles et solvants usagés, batterie, etc.), les exploitants maîtrisent le savoir-faire pour les gérer. Chaque type de déchets est trié sur site, stocké temporairement, puis éliminé ou valorisé dans des filières de traitement.

Réaménager les carrières, une plus-value pour les territoires

Si le réaménagement est une condition essentielle de l’exploitation d’une carrière, il est minutieusement étudié et suivi par les carriers, les pouvoirs publics, les riverains ou les associations environnementales dès les premières études d’implantation jusqu’à la fermeture du site.

Une fois l’exploitation achevée, la restitution d’un site d’extraction est une opportunité pour les territoires de réaliser une forte plus-value en matière d’aménagement : valorisation de milieux naturels d’intérêt écologique (zones humides abritant une riche biodiversité par exemple), reboisement, restitution en terres agricoles, réalisation de bases de loisirs…