Massifier les transports de matériaux : premier enjeu logistique

Les matériaux minéraux pour la construction présentent en règle générale la spécificité de pouvoir être produit localement pour être consommé localement.

Ce circuit court exige une logistique compétitive qui s’appuie sur les moyens de transports innervant les territoires : routes bien sûr, mais aussi voies ferrées et fluviales dont la filière est le premier utilisateur et un défenseur attentif.

Répondre aux enjeux du circuit court

La proximité des sites d’extraction ou des unités de production de béton prêt à l’emploi avec les bassins de consommation est un élément clé de la réduction des impacts liés au transport des matériaux. Au-delà de la réduction des flux de transport, le circuit court offre la double opportunité de :
fixer les emplois non-délocalisables sur les communes,
maintenir des coûts de transports compétitifs (le transport double le prix du granulat tous les 30 kms).
Pour assurer la production de matériaux dont la société a besoin, les professionnels de la filière sensibilisent les pouvoirs publics à l’importance de positionner les sites d’extraction au plus près des pôles de consommation (chantiers).

 

Focus sur le transport du BPE

Le béton prêt à l’emploi (BPE) est un produit frais qui doit être mis en œuvre rapidement : le délai entre la production et l’utilisation dans l’ouvrage ne doit pas excéder deux heures. Les unités de production de béton sont donc situées à proximité des lieux de consommation. Leur rayon d’action est généralement compris entre 20 et 30 km.
L’excellente couverture du territoire par les unités de production de BPE (environ 2000 unités de production en France) permet de limiter l’impact environnemental du transport comme l’engorgement des réseaux urbains par les rotations nécessaires aux livraisons des chantiers.

Le transport routier vers le mix énergétique

L’indispensable livraison des matériaux sur les chantiers s’inscrit elle aussi dans une démarche de performance environnementale.
La profession démultiplie les mesures en faveur de la mobilité durable :

  • amélioration des performances des motorisations (normes Euro),
  • optimisation des flux avec la réduction du transport à vide (frêt-retour),
  • maximisation des chargements,
  • formation des conducteurs à l’éco-conduite.

Le fleuve, la massification écologique par excellence

Pour répondre aux enjeux de la transition énergétique, la filière minérale des matériaux de construction s’appuie sur le transport fluvial pour massifier ses flux, règle d’or d’un impact environnemental limité.
Pour accompagner le développement des grandes métropoles, le fret fluvial s’affirme comme la solution la plus écologique permettant :

  • d’acheminer d’importants volumes de matériaux (1 barge = 140 poids lourds)
  • d’évacuer les matériaux de déconstruction ou d’excavation vers des carrières de retraitement.

Le fret ferroviaire : un patrimoine à renforcer

Le transport ferré est l’alternative « longues distances » pour massifier l’acheminement des matériaux de construction.

Pour que près de 10 % de minéraux industriels français et plus de 13% des granulats continuent d’être livrés par le train grâce à de très nombreux sites embranchés fer, la profession interpelle régulièrement les pouvoirs publics sur l’importance de maintenir, moderniser et renforcer le maillage existant.

Atout écologique et économique des territoires, le réseau des capillaires fournit près de 20% du trafic fret national : son maintien doit être une priorité pour que ce mode de transport s’affirme davantage comme une solution de transport durable d’avenir.

0 %

Le transport de  400 millions de tonnes de granulats tous les ans représente seulement  0,2% des émissions de  CO2 totales en France.

0

La filière minérale génère environ  30 000 emplois  dans le transport, dont la moitié (45%)  pour leur flotte en propre

0 kms

Tous les  30 kms, le coût des granulats double